Laetitia Bettex

Pourquoi et depuis quand vivez-vous sans voiture privée? Je n’ai jamais possédé de voiture privée. Je vis sans voiture privée depuis mon déménagement du Valais à Lausanne pour mes études en 2005. J’ai adopté ce mode de vie par conviction et parce que contrairement à ce que pensent la plupart des gens, il ne m’impose aucune contrainte.

Quels sont les avantages de vivre sans voiture privée? Se déplacer sereinement, avec un très faible impact sur l’environnement, autant en termes d’émission de polluants que de consommation d’espace.

Comment ce choix se concrétise-t-il dans la vie de tous les jours? Je vis au centre-ville de Morges pour être à proximité immédiate de toutes mes activités. Les loyers y sont certes plus chers mais cela me permet d’être libre de mes mouvements et de ne pas dépendre d’un seul véhicule privé. Je marche pour aller travailler et utilise mon vélo dès que les distances le nécessitent. Je prends le train pour mes activités de loisirs.  
 

Vous arrive-t-il d’utiliser une voiture? Parfois oui, je suis sociétaire Mobility. Je réserve un véhicule de temps en temps, pour conduire mes coéquipiers aux matchs de volley-ball (tournus, en covoiturage) ou encore pour me rendre en montagne pour mes activités de loisirs.

Quels sont vos conseils pour aider les personnes à vivre sans voiture privée? Tester une vie sans voiture privée c’est l’adopter. Dans mon cas, cela a demandé une concession sur le logement mais au final j’en sors gagnante. Ayant grandi à la montagne, je ne me voyais pas vivre en centre-ville. Et pourtant, ma qualité de vie a grandement augmenté depuis que je me suis rapprochée de mes activités (travail, loisirs, associations, etc.). Aujourd’hui, je gagne un temps précieux, tout en limitant mon impact sur l’environnement, c’est gagnant/gagnant.

Quelles améliorations pourraient être faites pour faciliter et favoriser la vie sans voiture privée? Il faut maintenir les efforts amorcés pour développer l’offre de logement dans les centres, à proximité immédiate des transports publics. Il est important d’investir dans le réaménagement des espaces publics dans les milieux densément bâtis pour que tout un chacun s’y sente bien. Il faut bien évidemment continuer à développer les réseaux de mobilité douce comme de transports publics.