Geneviève et Gérard Donzé

Pourquoi et depuis quand vivez-vous sans voiture privée? Quand nous avons liquidé notre voiture en 1991, nos enfants pouvaient se déplacer seuls en ville. Nous habitions près de nos lieux de travail et posséder un véhicule privé était un luxe qui coûtait cher. Plutôt que de dépenser au minimum 500.- par mois pour un objet inutilisé le 95% du temps, nous avons préféré réduire nos temps de travail.

Quels sont les avantages de vivre sans voiture privée? On génère moins de gaz à effet de serre, on réalise des économies financières, aussi sur la durée. On n’a pas de soucis de parcage avec les vélos. On peut rêver ou lire dans le train. On n’a plus de soucis de faire le service de la voiture et surtout de trouver des places de parc l'hiver dans une ville à 1000 mètres d'altitude. En plus, pédaler ou marcher, c'est bon pour la santé. Le rapport avec le paysage est plus riche à vélo. Enfin, la notion de distance est moins faussée.

Comment ce choix se concrétise-t-il dans la vie de tous les jours? Pour le travail, à pied ou à vélo, car nous avons toujours habité près de nos lieux de travail. Pour les loisirs, nous utilisons les transports publics (trains, cars, bateaux) ou parfois nous louons un véhicule. En ville, c'est à pied ou à vélo.

Vous arrive-t-il d’utiliser une voiture? Oui, parfois nous louons un véhicule pour visiter des «coins perdus» en France. Nous sommes membres de Mobility que nous utilisons rarement. Parfois des amis nous prêtent leur voiture.

Quels sont vos conseils pour aider les personnes à vivre sans voiture privée? Essayer de réfléchir autrement. Prendre conscience que nous avons un très bon réseau de transports publics en Suisse. Beaucoup de trajets en voiture sont courts, le vélo est plus pratique en ville. Oser faire l'essai de se passer de voiture.

Quelles améliorations pourraient être faites pour faciliter et favoriser la vie sans voiture privée? Développer des voies réservées aux vélos, comme nous l'avons expérimenté en Hollande et en Allemagne.